- chouchou
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• 1780 t. d'affection; redoublt de l'appellatif chou, choute1 ♦ Fam. Favori, préféré. Le petit chouchou. C'est la chouchoute de la maîtresse. Le chouchou des médias.2 ♦ N. m. Morceau de tissu froncé autour d'un élastique, et servant à retenir les cheveux. Des chouchous.⊗ CONTR. Mal-aimé.chouchou, outen. Fam. Préféré, favori. Les chouchous du professeur.————————chouchou ou chouchouten. m. ou f. (oc. Indien) Syn. de chayotte.⇒CHOUCHOU, OUTE, subst.Fam. Préféré, favori. Briand, futur chouchou du Vatican (L. DAUDET, Bréviaire du journ., 1936, p. 146). Lucile était un peu mon chouchou (SIMENON, Les Vacances de Maigret, 1948, p. 137) :• Sur un papier laissé sans doute intentionnellement dans un des catéchismes (...), une main maladroite avait dessiné une minuscule bonne femme avec cette inscription : « La chouchoute de M. le Curé ».BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, p. 1053.Prononc. et Orth. :[
], fém. [
]. Ac. 1798-1878 écrit chou-chou; cf. aussi Lar. 19e, LITTRÉ (qui donne sous cette forme le n. vulg. du séchion) et Nouv. Lar. ill. qui indique le plur. des choux-choux. Ac. 1932 enregistre la graph. chouchou. Et après Ac. aussi DUB. et Lar. Lang. fr. (qui note le plur. des chouchous, des chouchoutes). Mais cf. déjà GUÉRIN 1892 et Lar. 20e; ds ROB. et Lar. encyclop. on admet chou-chou ou chouchou. Étymol. et Hist. 1788 (GUILLEMIN, Le Café des Halles ds Fr. mod., t. 11, p. 210). Redoublement expr. de chou. Fréq. abs. littér. Chouchou : 7. Chouchoute : 9.
DÉR. Chouchouter, verbe trans., fam. Entourer d'attentions délicates ou de soins excessifs. Cet asile-là est réservé aux anciens combattants, les seuls qu'on chouchoute (H. BAZIN, La Tête contre les murs, 1949, p. 179). J'ai pensé aux crocus (...). Je les chouchoute avec grand plaisir. Je bêche leur terre avec une vieille fourchette, je les arrose (GIONO, Les Grands chemins, 1951, p. 230). Rem. On rencontre ds la docum. le néol. chouchoutage, subst. masc. (MONTHERLANT, La Ville dont le prince est un enfant, 1951, p. 881; suff. -age). Action de chouchouter. Un gars qui déjà ne devait qu'au chouchoutage de n'avoir pas été renvoyé plusieurs fois (MONTHERLANT, La Ville dont le prince est un enfant, 1951, p. 881). — [], (je) chouchoute [
]. — 1re attest. 1842 (BALZAC, La Rabouilleuse, p. 514); de chouchou, intercalation de -t-, dés. -er. — Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. — DARM. 1877, p. 177. — HOLLYMAN (K. J.). Lexicogr. calédonienne. Te Reo. 1970, p. 17. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 383.chouchou, oute [ʃuʃu, ut] n.ÉTYM. 1780, in D. D. L., t. d'affection; redoublement de l'appellatif chou, choute (→ chou, 4).❖♦ Fam.———1 Certains professeurs, si prompts à étiqueter leurs têtes de Turc ou leurs chouchous, passaient parfois plusieurs semaines sans mettre un nom sur mon visage.Pierre Daninos, Un certain Monsieur Blot, p. 15.2 Et ce dont tu rêves, pauvre idiote ! c'est d'aller faire ta chouchoute là-bas, de profiter du fric des gogos dont ton père ravale le portrait.Hervé Bazin, Madame Ex, p. 182.———II N. m. (De chou, 5). Morceau de tissu froncé autour d'un élastique, et servant à retenir les cheveux. || Cheveux noués par un chouchou. || Des chouchous.❖DÉR. Chouchouter.HOM. Chow-chow.
Encyclopédie Universelle. 2012.